dimanche 19 avril 2009

Aso, le volcanique

Vendredi 17 avril

Il aurait été dommage de repartir de Beppu sans profiter une dernière fois des sources chaudes. Nous avions réservé un autre bain privé pour le matin. Une grande baignoire d'eau brûlante et aux vertus curatives rien que pour nous!
Mes maîtres ont pu se laver à la japonaise : assis sur un petit tabouret de bois, ils se sont rincés avec la petite cuvette en bois après s'être bien savonnés, avant d'entrer dans la grande baignoire (jamais il ne faut pénétrer dans le bain sans s'être auparavant parfaitement nettoyé !).
Nous profitons de la matinée pour faire quelques boutiques, dont un petit magasin de tissus, tenu par un vieux monsieur. Celui-ci semble ravi de vendre des tissus japonais à des touristes français... cela ne doit pas lui arriver tous les jours !
Nous prenons le train vers midi. Il s'agit d'un petit train qui traverse les montagnes de Kyushu. Nous nous enfonçons en effet dans l'intérieur de l'île : direction la région d'Aso-san.

A Aso, une dame de l'office du tourisme nous explique longuement les balades à faire dans la région et nous aide à trouver un hébergement pour le lendemain. Après avoir déposé nos sacs dans le « minshuku » (sorte de chambre d'hôte), nous prenons un bus qui nous emmène en haut du mont Aso. Le paysage est très beau : nous traversons la forêt, puis arrivons à de grandes prairies vertes qui ressemblent à nos Alpes et où broutent des vaches, avant d'arriver vers le sommet du volcan. Le cratère formé par le volcan Aso-san est très large et s'y nichent de nombreux villages. Il s'agit de la plus grande caldeira du monde.

Le volcan Naka-dake, un des plus hauts sommets (1500 mètres d'altitude) est aujourd'hui encore actif (la dernière grosse éruption a eu lieu en 1993).
Un téléphérique nous hisse tout au bord du cratère fumant. De là, on a une vue plongeante sur l'intérieur du volcan, d'où sortent de grosses fumées qui sentent fort le soufre.
Les émanations sont toxiques. Pour cette raison, le sommet du volcan est souvent fermé. Il était d'ailleurs fermé en début d'après-midi et n'a réouvert que peu avant que nous y montions. C'est pour cela que nous avons préféré en profiter dès aujourd'hui : demain, si le vent souffle du mauvais côté, le volcan risque de ne pas se laisser aborder.
Nous avons ensuite marché dans une zone noircie par la cendre, dans un paysage lunaire qui a beaucoup impressionné Maître Moun.
Nous avons attrapé au vol le dernier bus (et heureusement, car la descente à pieds nous aurait fait arriver à Aso à la nuit tombée). Du coup, nous étions de retour dès 17h30 dans le minuscule village d'Aso... où il n'y a pas grand chose à faire ! Nous avons vu un panneau « onsen » sur un bâtiment, alors nous sommes entrés. Il s'agissait d'un bain public, très fréquenté en cette fin d'après-midi. Les hommes d'un côté, les femmes de l'autre, chacun de mes maîtres a profité du bain chaud, et en particulier du bassin situé à l'extérieur (rotemburo), avec vue sur la montagne. Trois bains brûlants en moins de 24 heures : avec un tel traitement, Geisha Line peut se vanter de n'avoir jamais eu la peau aussi douce !

En face du onsen, il y avait un minuscule restaurant de soupes – quasiment le seul restaurant du coin. Le cuisinier ne propose à sa carte que trois plats : une soupe à la sauce soja, une autre à une sauce salée et une troisième à une sauce de haricot. Maître Moun a adoré sa soupe - « Oiishiiii ! » (c'est délicieux !), s'est-il exclamé en sortant du restaurant, tout émoustillé par les effets du saké qu'il avait commandé pour accompagner son plat !

1 commentaire:

Dvorah a dit…

Mon chaval pour un pocari sweat !