Les paysages sont très différents de la Corée. Nous traversons des plaines bordées de montagnes très vertes. Nagasaki se trouve dans une cuvette bordée par les montagnes et, au sud, la mer.
Nous arrivons à Nagasaki vers midi. La ville a un petit air de vacances, même si on croise plus d'hommes d'affaires que de touristes. On sent qu'il y a ici une certaine douceur de vivre. Est-ce parce qu'il fait un grand soleil ? Ou bien est-ce à cause du vieux tramway qui donne à la ville un petit air désuet, mais charmant ?
Nous faisons halte dans un petit restaurant où nous nous régalons d'un petit bento de poissons crus.
Puis nous déposons les sacs au ryokan. Le Fujiwara Ryokan est tenu par un vieux monsieur qui nous accueille avec une prévenance exemplaire, à coups de « Moun-san » et en inclinant son buste pour nous saluer à plusieurs reprises. La chambre est grande et joliment décorée. Nous aimerions pouvoir en profiter... mais la ville nous attend !
Nous débutons la visite de Nagasaki par les sites commémorant l'événement tragique qui la rendue tristement célèbre et a fait oublier son histoire mouvementée : le 9 août 1945, une bombe atomique, surnommée « Fat boy » en raison de son importance (presque deux fois pluss de kilotonnes de TNT qu'à Hiroshima), fut lâchée à 11h02 sur l'usine d'armement de Mitsubishi. Mais la bombe manqua sa cible et tomba sur la cathédrale d'Urakami. Il s'agissait de la plus grande église d'Asie, construite en 1914 par les Chrétiens qui, à Nagasaki, avaient été persécutés pendant plus de trois siècles. En trois secondes, la cathédrale fut entièrement détruite. Celle que nous avons visitée, en haut d'une petite colline, a été reconstruite en 1959.
Nous sommes allés ensuite dans le parc de la paix, grand parc agréablement fleuri qui fait presque oublier qu'il y a eu en ce lieu-même 75 000 morts. Une grande statue (Heiwa-koen) symbolise la défense de la paix.
Plus au sud, dans le parc du point zéro une colonne de pierre noire marque le point exact de l'explosion.
Nous avons visité ensuite le musée de la bombe atomique. L'exposition réunit de nombreux objets retrouvés après l'explosion et donne de nombreuses explications sur le contexte historique de la guerre, les effets de la bombe, mais aussi alerte contre les dangers de la prolifération des armes nucléaires.
Nous avons terminé cette visite pesante par le mémorial rendant hommage aux victimes.
Mais l'histoire de Nagasaki est loin de se limiter à celle de la bombe atomique. Nous avons repris le tram pour descendre vers le sud, du côté de Dejima. Au XVIe siècle, des marins portugais arrivèrent accidentellement sur la côte japonaise. A partir de là, Nagasaki devint un lieu d'échanges (quasiment le seul) entre le Japon et l'Occident. Mais les autorités japonaises se mirent à craindre l'influence du Christianisme que les Européens apportaient avec eux. La religion chrétienne fut proscrite et tout contact avec l'étranger interdit. Les Hollandais, nombreux à Nagasaki, furent cantonnés sur la petite île artificielle de Dejima.
Nous avons vu l'entrée du musée et les petites maisons des Hollandais, sans y entrer, faute de temps.
Nous nous sommes ensuite baladés sur le port.
Puis nous nous sommes dirigés vers le quartier de Shian-bashi, traditionnellement quartier des plaisirs. Nous nous sommes un peu perdus dans les petites rues, notamment du côté de Chinatown (les Chinois étaient nombreux à Nagasaki). Nous cherchions un temple... mais nous avons trouvé en chemin des magasins et nous nous sommes laissés tenter, notamment dans un 100-yen shop !
Il était l'heure de dîner. Nous sommes entrés dans un restaurant plutôt chic où je me suis régalé d'une belle assiette de sashimis. Délicieux (surtout le coquillage qu'on voit en premier plan sur la photo !) !
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