mercredi 27 février 2008

Kikujiro

L'ami Paddy-wan, fan n° 1 de ce blog, nous a prêté le DVD d'un film japonais sorti en 1999 : L'été de Kikujiro. Zatoïchi, film du même réalisateur, Takeshi Kitano, m'avait laissé un goût de sang dans la bouche. Je crois que vous avez compris que les films où s'écoulent des personnages 1 litre de sang par minute, ce n'est pas trop mon truc.
Heureusement, L'été de Kikujiro n'a rien à voir avec les autres films de Takeshi Kitano. L'histoire est celle d'un petit garçon, Masao, qui s'ennuie durant les vacances d'été. Il vit seul avec sa grand-mère. On lui a dit que sa mère travaillait loin de chez lui et que c'est pour cette raison qu'il ne la voyait jamais.
Une voisine se prend d'affection pour le gamin et propose (ou plutôt impose) à son mari d'accompagner l'enfant pour lui permettre d'aller rendre visite à sa mère. L'homme, d'une cinquantaine d'années, est un petit brigand et un grand joueur. L'homme - Kikujiro, joué par Kitano lui-même - et l'enfant partent tous les deux sur les routes du Japon, donnant au film des allures de road-movie. Bien que les seuls mots affectueux de Kikujiro se résument à "p'tit con", ponctuant chacune de ses phrases, l'homme s'attache au petit garçon et, à défaut de rencontrer la mère disparue, tous deux trouveront à l'issue de leur chemin une amitié inédite.

Je dois avouer que pendant tout le début du film, j'ai cru par moment que j'allais m'endormir (mais sans doute étais-je fatigué, ayant trop brouté dans ma longue journée de travail...). Il y a dans ce film la même lenteur que dans Zatoïchi. Durant les premières minutes, le petit garçon a un visage quasiment inexpressif et l'histoire a du mal à démarrer. Mais dès que les personnages quittent la grande ville, le film prend une autre tournure. En faisant de l'auto-stop, Kitano et Masao rencontrent des personnages insolites qui savent se rendre attachants. L'histoire est rythmée par les rêves de l'enfant, images oniriques et fantastiques, qui donnent un petit côté poétique au film, joliment mis en valeur par la musique de Jô Hisaishi.

Merci pour cette soirée cinéma, Paddy-wan ! T'as d'autres DVD sous la patte ?

Rejoins la communauté Face de bouc !

Tu es un mouton à cinq pattes ? Ou bien un mouton noir ? Ou encore le doudou-mouton tout baveux d'un petit garçon ou d'une petite fille ? A moins que tu ne sois le mouton dessiné pour le célèbre Petit Prince ?
Qui que tu sois et quelle que soit ta façon de vivre ton ovinitude, rejoins-moi dans la (future) grande communauté "Face de bouc" ! C'est appelé à devenir l'endroit branché d'Internet, à côté duquel Facebook va devenir complèmenent ringard. Bref, t'as compris, si t'es un mouton branché, il faut absolument que tu sois sur Face de bouc !

Le principe est simple. Il te suffit d'envoyer à Geisha Line ou à Maître Moun un mail dans lequel tu joindras ta photo et indiqueras :
- ton nom
- ta localisation
- le lien que tu entretiens avec moi, Paddy, ou bien à défaut ta situation de famille
- ta profession
- quelques lignes de présentation sur toi : tes occupations, tes passions ou tout ce que tu as envie de raconter.

Ton message sera mis en ligne sur ce site, à la suite de cet article. Alors, partant ?

Regarde, il y a déjà un inscrit sur Face de bouc !

Paddy a (pour l'instant) 1 ami sur Face de bouc !

***

Mouty
  • Localisation : La Prairie verte de France
  • Situation de famille : Vit une relation-sheep complexe avec Paddy - membre de la Secte Moun
  • Profession : Attrape-poussières
  • Occupation : Aucune. (Je suis juste posé sur la cheminée et je regarde le temps qui passe.)
  • Rêve : Aller au Japon moi aussi. Mais Geisha Line et Maître Moun ne veulent pas m'emmener. Je suis trop jaloux de Paddy, mon éternel rival.


lundi 25 février 2008

Coup de coeur (de mouton)

Quand Roddy est venu me rendre visite, il m'a prêté la saison 3 de Desesperate Mouton's wifes. Du coup, je n'ai plus trop le temps de lire et je passe mes soirées devant la télé (tandis que le Ninja est sur la télé... nuance !).Entre deux épisodes, j'en profite quand même pour continuer mon exploration des mangas. J'évite toujours le shôjo (mangas pour filles) et le shônen (mangas pour garçons de 10-15 ans), afin de découvrir plutôt la bande dessinée d'auteurs, non spécifique à un âge ou à un sexe définis.
Récemment, j'ai lu à la suite trois magnifiques albums de Jirô Taniguchi, parus dans la collection "Ecritures" de Casterman. Le style de dessins de Jirô Taniguchi, mangaka né en 1947, est assez proche des mangas traditionnels. Mais le graphisme est au service d'histoires nostalgiques pleines d'émotions, à la fois simples, réalistes et sobres.
Dans Le journal de mon père, le narrateur, qui va assister à l'enterrement de son père qu'il n'a pas revu depuis des années, se souvient de son enfance et, au fil des souvenirs, réhabilite ce père humble et travailleur qu'il avait injustement méprisé. Dans Quartier lointain, c'est cette fois-ci par un subterfuge fantastique que le narrateur va voyager dans le passé et se rapprocher, là aussi, de son père : le narrateur, homme d'affaires de 48 ans, redevient tout d'un coup l'enfant qu'il était à 14 ans, ce qui lui permet de voir la vie sous un jour nouveau. L'album L'homme qui marche est quelque peu différent : pas d'histoire, pas de retour vers le passé, mais de longues ballades dans la ville et dans la nature. Page après page, on suit le narrateur qui marche et nous fait regarder tous les détails du quotidien. Le regard sait se faire réaliste et poétique tout à la fois.
Avec Jirô Taniguchi, j'ai eu l'impression de découvrir le Japon des années 1950-60, et de comprendre un peu mieux la cellule familiale japonaise.
Foi de mouton, j'ai hâte de lire ses autres livres !

Deux liens pour en savoir plus :

Sushis party

Parfois, le samedi ou le dimanche matin, Maître Moun s'en va tout seul, en célibataire. Il revient une heure plus tard soit en rouspétant après les poissonniers de Paddyville qui ne sont pas fichus de vendre du poisson dont la fraîcheur est au-delà de tout soupçon, soit en tenant dans ses mains un petit sac en plastique.
Dans le second cas, il s'enferme alors dans la cuisine, négligeant les avances des femme, chat et mouton de la maison. Nul n'a le droit de pénétrer dans l'office sacrée, même lorsque s'en dégagent des effluves appétissantes. Maître Moun est devenu Itamae San, c'est-à-dire le chef du sushi. Et en effet, lorsque je me hisse jusqu'à la porte vitrée de la cuisine, je peux voir le grand chef devant une planche de bois et avec un énorme couteau tranchant.
Une heure plus tard, une première privilégiée est appelée à se présenter devant le grand Maître. En moins de cinq minutes chrono, le ninja a dévoré tout le contenu de sa gamelle, et des chutes de saumon frais que le Maître y a déposées, il ne reste strictement rien.
Une demie heure plus tard, Geisha Line est appelée à son tour. La dégustation des sashimis au saumon de Maître Moun et de sa soupe au Miso maison peut commencer. Maître Moun et Geisha Line doivent toutefois parfois s'enfermer pour profiter de leur repas du dimanche, car une ninja, dont le palais a été excité par l'avant-goût de saumon dont il a bénéficié, rode autour des plats pour subtiliser d'un habile coup de patte la moindre petite parcelle de saumon.Il paraît que la préparation des sushis est réservée aux hommes exclusivement. Les femmes en seraient exclues car leur température corporelle est cycliquement plus élevée que celles des hommes : 0,2° C supplémentaires pourraient donc gâter le poisson frais ? D'autres arguments à la pratique masculine de cet art culinaire seraient que la capacité à sentir des femmes varierait en fonction de leur humeur ou de leur horloge interne (voir l'information tirée de ce site).
Curieux arguties... Pour moi, mouton féministe, cette exclusion des femmes de la fonction d'Itamae n'est qu'une preuve flagrante que le machisme n'a pas de frontières et est bien loin d'être l'apanage de l'Occident.
Mais à vrai dire, Geisha Line m'a confié qu'elle ne s'en plaignait pas tant que cela : cela lui permet de s'asseoir devant son assiette toute prête et de ne rien faire d'autre que... déguster !
Itadakimasu, comme disent les Japonais (bon appétit !) !

samedi 23 février 2008

Souvenirs, souvenirs

Pour l'instant, Maître Moun et Geisha Line n'ont pas trop mis la main au porte-monnaie pour préparer leur voyage au Japon. Afin de réserver les hôtels, ils se sont essentiellement contentés soit d'avoir au petit matin (décalage horaire oblige) des conversations surréalistes au téléphone, soit d'échanger des mails, dans un anglais approximatif. Ils ne savent pas trop s'ils ont bien été compris de leurs interlocuteurs et si, en arrivant à l'hôtel ou au ryokan il y aura bien une chambre pour eux, mais en tout cas ils ont parfois reçu un bon nombre de mails (un pour confirmer la réservation, un autre pour remercier d'avoir confirmé la réservation, puis encore un autre pour remercier d'avoir remercié au mail précédent... impossible de remettre en question la légendaire politesse des Japonais !).

Bref, quoi qu'il en soit, un moment viendra où il faudra sortir les gros billets (et comme 1 € = 160 yen, il va falloir un gros porte-feuille). Et rappelez-vous que ce voyage au Japon est le voyage de noces de Maître Moun et Geisha Line. Ce voyage, ils le feront grâce à l'argent offert par leurs invités le jour de la noce. Et comme leurs invités, c'est essentiellement vous, voilà, les déjà vieux mariés voulaient vous remercier et en profiter pour vous rappeler quelques souvenirs...

C'était le 1er avril 2006 et ce n'était pas un poisson d'avril : c'était ici.



mercredi 20 février 2008

Epinards et hémoglobine

Que vois-je ? Une majorité d'entre vous me jugent "inculte et immature" ?
Je suis choqué et profondément contrarié par la piètre opinion que vous avez de moi. Pour vous montrer que vous vous trompez amèrement, j'inaugure aujourd'hui une nouvelle rubrique dans laquelle il sera question de culture. Ce sera l'occasion de vous faire partager mes découvertes nippones en littérature ou en cinéma et vous montrer que je ne m'intéresse pas qu'à brouter l'herbe fraîche.

Lecture, tout d'abord.
Un peu timidement, j'essaie de faire une incursion dans l'univers du manga. Je découvre avec plaisir que le manga n'est pas seulement de la BD en noir et blanc pour adolescents boutonneux obsédés par les monstres et les samouraïs. Mon dernier coup de coeur est pour un auteur qui, bien que français, est passionné par le Japon : Frédéric Boilet. C'est un mangaka (dessinateur de manga), qui vit au Japon depuis les années 1990 et qui a publié plusieurs albums là-bas.
Je n'ai lu pour l'instant que L'épinard de Yukiko, paru aux éditions Ego comme X en 2001. L'histoire est toute simple : un Français vivant à Tokyo rencontre une jeune Japonaise, Yukiko. Il tombe aussitôt amoureux d'elle, même s'il sait d'avance que leur histoire ne durera pas, car la jeune fille en aime un autre. Ainsi résumée, l'histoire paraît confiner au mélo sentimental. Pourtant, on en est loin. Au contraire, tout est délicatesse et non-dit. On est en plein dans l'autofiction et on ne sait jamais vraiment si le narrateur et l'auteur ne font qu'une seule personne. Par une série de gros plans, on suit le regard du narrateur amoureux. Son seul regard illumine le personnage féminin. Les dessins ont un côté réaliste, proche de la photographie, et sont très sensuels (Frédéric Boilet a édité pas mal d'albums érotiques, par ailleurs). La bande dessinée ressemble à un petit court-métrage. L''histoire d'amour se construit en même temps que le manga lui-même, certaines pages montrant le travail du dessinateur qui figure son modèle dans les pages de son agenda.
Bref, j'ai vraiment bien aimé.

En revanche, Maître Moun n'a pas voulu lire cette BD. A croire que les histoires d'amour, c'est pas trop son truc (hum, faudrait demander à Geisha Line ce qu'il en est, en fait !)...
Ce qui a plu à Maître Moun est le film que nous avons regardé le week-end dernier : Zatoïchi. Il s'agit d'un film japonais réalisé par Takeshi Kitano et sorti en 2003. Mon résumé ne sera pas très objectif, car j'ai eu un peu de mal à entrer dans l'histoire. En gros, c'est un voyageur aveugle qui, malgré son handicap, est capable de dégommer en moins de deux tous les parasites qui se trouvent sur son chemin. Pour cela, il dispose d'une canne dissumulant une épée et a un sens de l'ouïe hors du commun, puisqu'il est capable de distinguer les moindres bruits révélant la présence de ses ennemis. Je vous fais grâce du compte rendu détaillé. En fait, il y a un mort (ou un amputé à vie) à peu près toutes les 5 minutes (avec des pointes à intervalle de 5 secondes lorsque les méchants arrivent en masse). J'ai un peu décroché dès que j'ai vu le premier jet de sang s'écouler à gros flots à l'écran, dans un bruit d'ouverture de bouteille de champagne. La pauvre Geisha Line a dû se cacher les yeux pour ne pas être complètement traumatisée.
Pourtant, Zaïtochi n'est pas un vulgaire film de samouraï. Il a obtenu un tas de prix prestigieux, dont le Lion d'argent du meilleur réalisateur à la Mostra de Venise. Zaïtochi est un personnage très populaire au Japon : il a été le héros d'une série de 26 films dans les années 1960, puis d'une célèbre série télévisée.
Bon, on va dire que je suis mauvais public. Pas comme le ninja qui, après cette séance de cinéma, s'est sentie inspirée et m'a coursé dans tout l'appartement. La vie de mouton est dure, décidément.

mardi 19 février 2008

Paddy fait du shabu-shabu à Roddy

Le week-end dernier, mon cousin irlandais Roddy est venu me rendre visite. Roddy est expatrié en France, comme moi. Il vit dans le grand-Est, terre de frimas et d'horizons enneigés. Roddy est un vrai pote et j'avais envie de lui faire partager mes découvertes culino-nippones. Comme vous le voyez, Roddy est un petit peu... comment dire sans paraître grossier... un petit peu enrobé costaud du ventre.
Heureusement, la cuisine japonaise est saine et équilibrée. C'était donc l'occasion de faire découvrir à Roddy une spécialité nippone : le shabu-shabu !

Quésako le shabu-shabu ? En fait, il s'agit d'une fondue japonaise. Un peu comme la fondue bourguignonne, mais en remplaçant l'huile par du dashu (bouillon). Il s'agit de présenter sur la table un bouillon tenu au chaud par l'appareil à fondue et d'y tremper tout ce qu'on veut : viande et poisson crus, petits légumes (champignons, poireaux, chou chinois, radis blanc...). Pour la recette détaillée, je vous recommande cet excellent site.

Nous avons donc cuisiné le shabu-shabu pour l'ami Roddy. Comme celui-ci est végétarien, nous avons remplacé la viande par du poisson. Enfin, quand je dis "nous", à vrai dire il s'agit surtout de Maître Moun. Moi, j'étais surtout occupé à deviser avec mon camarade et je suis arrivé une fois que tout a été terminé (quel dommage !). Maître Moun est particulièrement expert en cuisine japonaise. Il a passé un bon moment dans la cuisine, mais le résultat était à la hauteur. La preuve en image :Vous aurez peut-être du mal à convaincre Maître Moun de recommencer son exploit. Si vous avez envie de goûter au shabu-shabu, sans avoir pour autant à prendre l'avion, je vous conseille d'aller dans un restaurant du boulevard du Montparnasse : sa spécialité, c'est la fondue japonaise. Malheureusement, vous n'aurez pas dans ce restaurant la petite touche si particulière qui fait tout le charme de la cuisine de Maître Moun et qui a comblé les papilles gustatives du cousin Roddy.

vendredi 15 février 2008

L'itinéraire d'un mouton gâté

Après des soirées entières passées derrière l'ordinateur et/ou le nez dans les guides touristiques, on a enfin terminé d'élaborer notre itinéraire au Japon. Mes bipèdes ne passent pas par une agence de voyages (c'est trop cher), et se sont débrouillés tous seuls pour mettre au point leur trajet et faire les réservations des hébergements.

Voici, en avant-première, une esquisse de l'itinéraire prévu...

Départ le 28 mars de Paris et arrivée le lendemain à Tokyo. Rien de mieux qu'une petite nuit passée dans un avion pour arriver en pleine forme sur une terre inconnue, n'est-ce pas ? Heureusement pour moi, comme je suis petit et ne prends pas beaucoup de place, je devrais pouvoir aisément étendre mes jambes, contrairement à mes deux colocataires (d'où la supériorité du mouton en peluche sur l'homme).

Nous resterons jusqu'au 5 avril à Tokyo et dormirons au Kimi Ryokan. Nuits à la japonaise sur futon et salle de bain traditionnelle (collective), histoire d'être dès le départ dans l'ambiance. Comme nous aurons le Rail-Pass, qui permet de voyager en train sur un grand nombre de lignes, nous ferons certainement des excursions autour de Tokyo : Nikko, Fujisan ou Kamakura, Hakone...
Le 1er avril, mes bipèdes, qui sont de vrais blagueurs, ont prévu de me laisser tout seul à Tokyo pour aller fêter leur anniversaire de mariage dans une ville thermale (onsen) qui se trouve vers la montagne. Moi, les bains d'eau bouillante, ça ne me dit rien. Alors je les laisse se rendre en amoureux à Bessho Onsen et dormir dans leur ryokan. Pour ceux qui ne le savent pas, un ryokan est une auberge traditionnelle japonaise, avec tatami, shoji (portes coulissantes), yukata (kimono de coton mis à disposition par l'hôtel) et repas en demi-pension.

Nous quittons ensuite Tokyo en train à très grande vitesse (shinkansen) pour nous rendre à Kyoto où nous resterons six jours. Nous avons réservé une toute petite maison dans le quartier de Gion, quartier des Geishas ! Si nous sommes déjà las des habitudes japonaises, cela nous permettra de faire notre propre cuisine et de ne pas avoir à manger du poisson grillé au petit-déjeuner.


Grâce au Rail-Pass, nous ferons plusieurs excursions à la journée autour de Kyoto : le château d'Himeji, Nara, Kanasawa...







Ensuite, nous remontrons un peu vers le Nord pour passer une nuit à Nagoya, à 45 min en train de Kyoto. Nous aurons peu de temps pour visiter la ville, mais ce sera une étape sympa avant de gagner la montagne.


En effet, mes bipèdes ont l'idée saugrenue de s'essayer à la randonnée dans les montagnes nippones. Ils vont donc me traîner pendant trois jours dans la ville de Takayama, au cœur des Alpes japonaises où plusieurs sommets frôlent les 3 000 mètres. Pendant qu'ils iront tremper leurs pieds dans la neige (en avril, il devrait y en avoir encore en montagne), moi je pourrai rester au minshuku (c'est-à-dire à l'auberge) pour déguster les spécialités de la région : le saké qui me rendra d'humeur joyeuse, et le bœuf qui, paraît-il, est le meilleur du Japon. Le 15 avril, nous serons encore là-bas pour assister au festival du "Sannō Matsuri".
Après cet épisode montagnard, nous allons faire une bonne journée de train pour descendre vers une autre montagne, moins élevée en altitude, mais pas en spiritualité : le Mont Koyasan. Il s'agit d'un célèbre centre spirituel bouddhiste qui abrite un nombre impressionnant de temples (et donc de moines). Nous dormirons dans un temple et participerons à une partie du quotidien des moines : repas végétariens et réveil à 5 heures par le gong pour participer à la prière. Hum hum, je pense que je resterai caché dans le sac à dos d'un de mes bipèdes pour ne pas avoir à me lever si tôt !

Après avoir fait le plein de spiritualité, nous descendrons vers Hiroshima, ville tristement célèbre. Nous y passerons une nuit. J'espère que ce sera suffisant pour avoir l'occasion de goûter à l'okonomiyaki, sorte d'omelette/pizza/crêpe (tout ça à la fois) dont Maître Moun raffole.

Mes maîtres iront ensuite en face d'Hiroshima, sur l'île de Miyajima, dans la mer intérieure de Seto. C'est une île sacrée où il est interdit de naître et de mourir, et même d'abattre des arbres (mais à ma connaissance aucune interdiction n'est donnée concernant le broutage de l'herbe par les moutons irlandais, ouf !). Je pourrai me faire prendre en photo devant le célèbre torii, qui, dans la religion shintoïste, marque symboliquement l'entrée dans le monde spirituel. Nous passerons la nuit dans un joli ryokan.
Arrivé à ce moment du voyage, je devrais être devenu un mouton hyper méga zen. Hélas, cela sentira déjà presque la fin de notre périple. Nous remonterons en effet vers Osaka, pour y passer notre dernière nuit, avant de reprendre l'avion.

Voilà, vous savez tout. Je sais, vous êtes verts de jalousie parce que Maître Moun et sa femme m'ont choisi moi, vulgaire mouton, pour partir au bout du monde et leur servir de reporter exclusif, au lieu de vous. Mais que voulez-vous, la vie est faite d'injustices...

(c) des cartes : Japan-Guide.

mercredi 13 février 2008

Mes colocataires

Vous pensez peut-être qu'un mouton ne peut pas tenir un blog. Hé bien, vous avez tort ! Je sais faire plein de choses... bien plus que vous ne pourriez l'imaginer !
Mais c'est vrai que je n'ai pas le bras assez long pour me prendre moi-même en photo. Du coup, je trimbale avec moi deux humains photographes qui sont également mes colocataires : Maître Moun et Geisha Line (voir photo ci-dessous).

Maître Moun prépare intensément son voyage au Japon en visionnant tous les épisodes de Dragon Ball Z et en faisant le tour des restaurants japonais de Paris. Quant à Geisha Line, c'est grâce à elle que j'ai acquis la célébrité qui est la mienne aujourd'hui... alors je vais éviter de dire du mal d'elle, n'est-ce pas !

Hélas, mes deux colocataires vivent avec une créature félinement monstrueuse dont le but dans la vie est de harceler moralement et physiquement tous les animaux en peluche qu'elle rencontre. Mina, alias le Ninja, m'a pris pour son bouc émissaire et m'agresse quasiment quotidiennement.
La preuve en image ci-dessous :

Je vis un calvaire depuis que le ninja est entré dans ma vie. Heureusement, il paraît qu'elle ne sera pas du voyage au Japon. Ouf !


mardi 12 février 2008

La bêêêêêêêatitude

Bonjour à tous !

Je m'appelle Paddy et je suis un mouton irlandais. J'ai les poils frisés et un grand chapeau vert sur la tête. J'ai déjà voyagé un peu partout en Europe et raconté mes folles aventures sur mon site. Dans un mois et demi, je vais m'envoler pour le Japon.

Si vous rêvez de voir un mouton manger des sushis et se déguiser en samouraï, vous avez raison d'être venu sur mon blog. Si vous ne croyez pas qu'un mouton (irlandais) peut faire tout ça, vous verrez que vous avez tort en lisant le récit de mon voyage.

Ayez la bêêêêêêêatitude, lisez le blog de Paddy !