- Les omikuji sur Wikipedia.
- Le descriptif complet des omikuji avec des tas de photos. On y voit que même pour tirer au sort les omikuji, les Japonais ont inventé des machines rigolotes !
vendredi 27 juin 2008
La loterie des dieux
jeudi 26 juin 2008
Prions un peu (2e partie)
- En savoir plus sur les ema sur Wikipedia (en anglais)
lundi 23 juin 2008
La Suède au Japon
En bons consommateurs, après avoir fait leurs achats, mes maîtres se sont rendus à la cafétéria d'Ikéa pour déjeuner. Devant une assiette de saumon fumé à l'aneth (histoire de rester dans l'ambiance scandinave), Geisha Line s'est exclamée que visiter Ikéa lui donnait sacrément envie de se rendre en Suède et elle s'est demandée si le ministère du tourisme suédois avait des intérêts dans la célèbre marque de magasins d'ameublement. Car quand on y pense, les magasins Ikéa ne sont-ils pas de convaincants ambassadeurs de la Suède dans le monde entier ? A part ABBA, Björn Borg et Ingmar Bergman, que connaît-on d'autre de la Suède, hormis l'image simple et fonctionnelle véhiculée par le vendeur de meubles ? Moi-même, sans le logo d'Ikéa, je ne sais pas si je saurais dire quelles sont les couleurs du drapeau suédois...

Maître Moun a accepté de donner un coup de main à Mina, mais celle-ci n'a pas dérogé à son rôle de contremaître et a pris tous les risques pour vérifier la qualité du travail de son ouvrier.
Bref, pendant que Mina bricolait, j'ai eu tout le loisir de me poser des questions existentielles : quid de Ikéa au Japon ? A priori, j'aurais dit que la marque Ikéa aurait tout pour plaire aux Japonais : on retrouve chez les meubles du Suédois le même goût japonais pour la simplicité, la prédominance des matières naturelles comme le bois travaillé de façon épurée, et la recherche de solutions ingénieuses pour un habitat petit et confiné. Apparemment, je suis loin d'être seul à avoir fait cette analyse, puisque Tommy Kullberg, patron d'Ikéa Japan, est arrivé aux mêmes conclusions (voir cet article). Mais une petite recherche sur Internet m'a permis d'apprendre que le coup de foudre entre Ikéa et les Japonais n'avait pas été immédiat. Aujourd'hui, le groupe Ikéa, fondé en 1943, est implanté dans 34 pays avec 220 magasins dans le monde (voir l'historique sur leur site), mais il ne s'est installé au Japon que récemment, avec une première boutique ouverte à l'est de Tokyo en avril 2006. Pourquoi avoir attendu aussi longtemps pour se lancer à l'assaut du gigantesque marché japonais ? A vrai dire, Ikéa avait déjà tenté de s'implanter au Japon au milieu des années 1980. Mais l'expérience s'était soldée par un échec, sans doute faute d'une bonne compréhension des attentes du public nippon. Vingt ans plus tard, Ikéa a accepté d'adapter son catalogue en fonction de certaines caractéristiques du marché japonais et a par exemple revu à la baisse la taille de certains de ses meubles (car évidemment les lits de 2,50 mètres de long ne correspondaient pas à la taille moyenne d'un couple de Japonais !). Les moeurs japonaises ont elles aussi évolué et il n'est plus si choquant pour un Japonais d'avoir à se servir et à monter soi-même son meuble, comme le veut le concept même de l'ameublement en kit.
Dommage, car le design suédois à la sauce japonaise m'aurait bien plu : mes maîtres auraient ainsi pu enfin trouver une table basse à la bonne hauteur, adaptée aux sièges qu'ils ont ramenés du Japon. Car pour le moment, lorsqu'ils s'assoient sur leurs chaises japonaises, mes maîtres ont directement la tête au niveau du haut de leur table basse française... ce qui leur donne une attitude plutôt bestiale lorsqu'ils ont l'idée de dîner assis par terre, à la Japonaise !


- Le marketing Ikéa à la sauce japonaise y va à fond : le lancement d'un magasin sur l'île artificielle de Port Island avec l'aménagement d'un train à la mode Ikéa.
lundi 16 juin 2008
Les onigiris du dimanche soir
- Pour faire des onigiris :
Les jeunes filles ne sont plus ce qu'elles étaient
Le premier album s'intitule Le Cercle du suicide, d'Usamaru Furuya, publié chez Sakka (Casterman). Le manga s'ouvre sur une scène violente, difficilement soutenable : à la station Shinjuku, à Tokyo, 54 jeunes lycéennes se jettent du quai sous le métro entrant en gare. Des jolies jeunes filles en uniformes, il ne reste plus que leurs cadavres sanglants et déchiquetés. Le mangaka ne pratique pas l'ellipse et nous donne à voir la scène du suicide collectif. Personnellement, j'ai vite tourné la page pour ne pas trop attarder mon regard sur ces images morbides (je suis un mouton sensible et émotif !). Dans ce carnage, une adolescente est survivante : Saya. La jeune Saya a du mal à accepter la situation et elle s'enferme encore plus dans son mal-être. Mais elle retrouve une énergie de vie en devenant à son tour, comme l'avait été sa camarade Mitsuko, sorte de gourou d'un nouveau "cercle du suicide" et en rassemblant d'autres jeunes lycéennes perdues, pour qui elle apparaît comme un modèle. Les suicides sont un cercle sans fin duquel on ne peut sortir vivant...


L'héroïne s'appelle Yumi. Elle a 22 ans. Le jour, elle est employée de bureau et la nuit elle est call-girl pour arrondir ses fins de mois et ramener assez d'argent pour nourrir le vorace animal de compagnie qu'elle élève dans son salon : un crocodile ! Autour d'elle gravitent des personnages presque aussi déjantés qu'elle - Keiko, sa petite soeur capricieuse ; Haruo, l'amant de sa belle-mère qui va devenir son petit-ami ; ou encore sa marâtre, aussi machiavélique que la belle-mère de Blanche-Neige.

Le personnage de Yumi décontenance tant elle est originale et imprévisible. Il en est de même pour l'album qui ne cesse d'adopter des directions différentes et de bousculer son lecteur en changeant les points de vue et les narrateurs. L'ensemble est foisonnant et brouillon en même temps, comme le trait de la dessinatrice qui est souvent lâche et imprécis. Des thèmes graves, comme la prostitution et la solitude citadine, sont traités avec insouciance. Le sexe est très présent et montré sans tabou ni pudeur. Parodie de conte de fée ? Portrait réaliste de la jeunesse féminine ? Histoire d'amour ? Pink est tout cela en même temps sans vraiment vouloir se limiter à un seul genre.

Le Cercle du suicide
Usamaru Furuya
Traduction : Naomiki Sato & Marie-Saskia Raynal
Casterman - collection Sakka
Pink
Kyoto Okazaki
Casterman - collection Sakka et collection Ecritures
jeudi 12 juin 2008
Des grues de papier

lundi 9 juin 2008
Prions un peu (1re partie)
Naïvement, avant d'aller au Japon, j'imaginais le temple japonais sur le modèle d'une église, voire d'une mosquée (parce qu'on m'avait dit qu'il fallait enlever ses chaussures avant d'entrer dans le lieu saint) : un lieu fermé dans lequel on pénètre pour rencontrer le dieu et où l'on prend le temps de prier et de se recueillir. Arrivé au Japon devant le premier lieu religieux que nous avons visité - il s'agissait du sanctuaire Meiji, à Tokyo - j'ai pu m'apercevoir qu'il n'en était rien. Tout d'abord, ce qui frappe, c'est qu'au Japon les religions co-habitent. Dans un temple bouddhiste, il n'est pas rare de trouver un sanctuaire shintoïste, et les Japonais passent indistinctement de l'un à l'autre, sans s'attacher à un rite de façon exclusive. La religion ne se vit pas dans l'attachement possessif. Est-ce parce que les Japonais ne grandissent pas sous le modèle d'un dieu unique, à l'horizon d'une religion monothéiste ?
- Une page complète sur les religions au Japon et sur les attitudes à avoir dans un temple ou un sanctuaire
vendredi 6 juin 2008
Des flocons d'ouate dans le ciel
L'histoire de Kôsaku est si émouvante que ça m'a donné envie de continuer à le voir grandir et de le retrouver avec sa vieille grand-mère. Cela tombe bien car ce récit a une suite, au nom du héros. Kôsaku m'attend sur ma pile de livres à lire !
Ah, au fait, vous ne savez pas ce que signifie "shirobamba" ? L'explication se trouve dans l'incipit du roman. Toutefois, il semble que la traductrice a renoncé à trouver l'équivalent français. S'agit-il de lucioles ?
Extrait :
« C'était pendant la quatrième ou cinquième année de l'ère Taishô, il y a donc environ quarante ans. Les enfants avaient l'habitude, le soir, de courir çà et là sur la route du village en criant "Les shirobamba ! les shirobamba !" Ils poursuivaient ces petites bêtes blanches qui flottaient comme des flocons d'ouate dans le ciel commençant à se teinter des couleurs du crépuscule. »Shirobamba
Inoue Yasushi
2 traductions disponibles : Rose-Marie Fayolle (Denoël) et Anne Rabinovitch (Folio Gallimard)
- Sur l'auteur, Yasushi Inoue
- Présentation de l'éditeur (texte de 4e de couverture) sur le site Shunkin

jeudi 5 juin 2008
Hello, dear Kitty !


- Pour tout connaître de la vie d'Hello Kitty et apprendre par exemple qu'elle a une soeur jumelle, Mimmy, qui se reconnaît par la position inversée de son noeud à l'oreille, aller sur ce site de fans.
- Pour voir quelques produits Hello Kitty classés par genre et participer à des concours de création Hello Kitty, aller sur ce blog.