Mais très vite, ils se sont rendus compte que le yukata dans un ryokan où la salle de bain est collective et se trouve généralement assez loin des chambres, n'était pas du tout un accessoire futile, mais pouvait s'avérer très utile. C'est toujours plus agréable de se promener dans les couloirs avec le yukata de l'hôtel et moins gênant que de revenir de la salle de bains avec son propre pyjama ! Et puis, cela met tout de suite dans l'ambiance - un peu comme si, une fois entré dans le ryokan, on se mettait à vivre le temps d'une nuit en dehors des modes et de leur actualité.
A la montagne, les yukatas étaient fournis avec une grande veste chaude.
Mais il y avait parfois des variantes, comme au ryokan de Bessho Onsen où le yukata était vert à fleurs, avec une grosse ceinture bordeaux et était accompagné d'une veste nommée haori pour les soirées fraîches d'hiver.
Alors que dans les autres ryokans, la ceinture du yukata était simplement en coton épais, comme dans les kimonos des judokas, dans celui-là, la ceinture (obi) était en tissu, mais bien sûr pas aussi longue que le obi traditionnel du vrai kimono. Geisha Line la nouait comme elle pouvait, mais normalement le noeud doit suivre une procédure précise et être disposé à l'arrière. Pour ceux qui veulent nouer son yukata dans les règles, un petit conseil : allez dans Youtube et tapez "yukata", vous trouverez des tas de vidéos montrant précisément comment revêtir son yukata ! On peut faire des noeud de style papillon (Choucho Musubi) ou boite (Bunko Musubi). En tous les cas, il ne faut pas oublier que le côté gauche doit être sur le dessus (et donc le côté droit en dessous). Dans les ryokans, il y avait le même modèle que ce soit pour hommes ou pour femmes. Mais un vrai yukata féminin est facile à reconnaître : il est généralement très coloré et représente des fleurs, et on trouve une fente verticale dans les manches (furi), au niveau des aisselles (pratique pour s'aérer !).
Le couple loge dans un ryokan et en arrivant dans leur chambre, l'héroïne, Mariko, revêt le yukata mis à disposition. Il s'agit d'un yukata à motifs fleuris, représentant des hortensias bleus. Pour le personnage masculin, le mangaka, l'hortensia est la fleur qui symbolise l'amour éternel... mais ne se trompe-t-il pas ? (je n'en dis pas plus, il faut aller jusqu'à la dernière page pour comprendre). Le mangaka, séduit par la beauté de sa petite amie enveloppée dans son yukata bleu/mauve, lui demande d'aller sur la plage et de prendre la pose sous l'objectif de son appareil photo. Evidemment, comme le yukata est quand même au départ un pyjama, la jeune fille se trouve un peu ridicule sous le regard des passants ! Pourtant, elle est vraiment mignonne sous les traits des dessinateurs...
Mariko Parade
Frédéric Boilet et Kan Takahama
Casterman, Collection "Écritures"
2003
- Pour faire son propre yukata et savoir comment le nouer : une notice très précise pour les amateurs de couture
- Pour acheter un yukata et se croire dans un onsen japonais : une boutique de produits importés du Japon
- Pour découvrir l'univers de Frédérice Boilet et en particulier voir quelques unes des photos de répérage évoquées dans Mariko Parade : le site personnel du dessinateur.
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