Quand je regarde Mina, c'est-à-dire quand je lève les yeux vers le ciel - soit vers le sommet d'un arbre, soit vers le haut d'une bibliothèque -, je me dis souvent que cette espèce de chat qui cohabite avec moi doit avoir des gènes de singe. Vous verriez la facilité avec laquelle la bête grimpe aux arbres ! De quoi vous donner le torticolis à lever ainsi la tête !
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Sans mentir, les singes que nous avons vu au Japon n'étaient pas plus habiles. Pourtant, génétiquement il est certain que le singe tient plus de l'homme (ou vice versa) que du chat !
Les singes sauvage qui vivent au Japon sont une variété du macaque appelé nihon-zaru. Il s'agit de l'espèce de primates la plus septentrionale. Et en effet, ces singes au pelage beige clair ont l'habitude de passer des hivers rudes dans la montagne enneigée et de supporter des températures largement négatives. L'image des singes qui font trempette dans les onsens (c'est-à-dire les sources chaudes) et se lancent des boules de neige est bien connue. C'est d'ailleurs ces images de guides touristiques qui nous ont donné envie de nous enfoncer dans les Alpes japonaises et de nous rendre jusqu'au parc naturel de Jigokudani Yaen-kôen, dans la "vallée de l'enfer", vers Yudanaka, près de Nagano, pour observer ces "singes de la neige" en liberté.
Le parc est un peu excentré et il faut marcher un petit kilomètre sur un sentier avant de rejoindre le parc proprement dit. Avant même de franchir l'entrée (et d'acheter notre billet), nous avons aperçu quelques singes qui batifolaient près d'une petite rivière et d'un geiser.
Maître Moun est devenu fou et a dégainé son appareil photo, mitraillant les petits modèles poilus... qui avaient l'air d'en avoir vu d'autres.
Maître Moun est devenu fou et a dégainé son appareil photo, mitraillant les petits modèles poilus... qui avaient l'air d'en avoir vu d'autres.
Cela nous semblait fou de nous approcher aussi près de singes qui ne semblaient pas avoir du tout peur des hommes. Mais nous n'étions pas au bout de nos surprises. Une fois franchie l'entrée du parc, les singes étaient dix fois plus nombreux ! Il y en près de 200. Nous avons donc une nouvelle fois ressorti nos appareils photos et fait de nombreuses photos de famille.
Evidemment, c'est la proximité du singe avec l'homme, dans ses gestes, ses mimiques, qui frappe, voire qui rend mal à l'aise. Observez le regard d'un singe : n'a-t-on pas l'impression d'y voir les yeux d'un homme ? Seules leurs bouilles rougies les rendent peu élégants.
Nous sommes restés un long moment parmi ces singes. Nous avons regardé les petits téter leur maman avec amour...
.. ou bien se balader en sécurité sur le ventre ou le dos de leur mère...
... ou se réchauffer dans l'eau chaude de la source...
... ou encore s'amuser à grimper sur les panneaux...
.. et à vouloir attraper l'innocente Geisha Line...
Aujourd'hui, ce qui m'amuse, c'est de me rendre sur la web-cam du parc (cliquez ici). Lorsque nous étions là-bas, il y avait un gros singe paresseux qui dormait sur la caméra. Peut-être y en a-t-il un en ce moment-même, sans qu'on puisse le voir ? C'est surtout marrant de regarder les singes à travers les saisons et, au fil des mois, les voir évoluer autour de leur grande piscine naturelle, sans se soucier le moins du monde d'être vus à l'autre bout du monde. N'est-ce pas là un loft-story mondial à la sauce primate ?
Nous avons également rencontré quelques singes sur l'île de Miyajima. Nous avions grimpé au sommet de l'île, sur le mont le plus élevé, et redescendions tranquillement dans la forêt déjà assombrie par le soir tombant. Maître Moun râlait un peu : "y sont où les singes que tu m'as promis ?" En effet, nul singe en vue, contrairement à ce qu'annonçait la brochure touristique. Mais tout à coup, nous avons entendu des bruits aigus, comme des cris de bébé affamé. Nous avons levé la tête. Des fleurs roses sont tombées sur notre tête. Un singe s'amusait à cueillir les fleurs d'un arbre et à les lancer sur les touristes intrus.
Ces singes-là étaient encore plus fascinants que les singes de Jigokudani Yaen-Koen car nous avions l'impression qu'ils étaient complètement sauvages, ne se donnant à voir qu'aux humains qui, comme nous, s'étaient éloignés des chemins touristiques. Peut-être se sont-ils amusés à se moquer de nous, ce jour-là. Autant que ces singes du village de Yudanaka qui s'amusaient à voler des œufs laissés à chauffer dans les sources chaudes, et à les croquer en quelques coups de dents !
Regardez le petit singe sur la gauche : c'est lui le voleur d'œuf !
- Sur les singes japonais
- Les singes possèdent-ils des pouvoirs naturels ? Mythologies et contes autour du singe
- Le site officiel du parc Jigokudani Yaen-Koen
2 commentaires:
OOOooohh! Trop meugnon! XD Quand j'étais petite, au zoo de Vincennes, je pouvais rester une heure à regarder les babouins! Ils ressemblent tellement à des humains parfois! ^^
Je pars au Japon l'été prochain, je sens que je vais décortiquer le blog pour mettre au point mon programme (eh oui, je m'y prend à l'avance! ^^; )
Si je peux t'être un peu utile avec ma toute petite expérience, n'hésite pas !
Préparer un voyage comme ça très à l'avance permet d'en rêver des mois durant avant de partir !
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