Aujourd'hui, c'est la veille du week-end, alors je me crois vendredi, bien entendu. Mais non ! Aujourd'hui, on est bel et bien jeudi ! Et où va-t-on le jeudi ? Sur la route du Tokaïdo bien sûr !
Mais entre le long voyage dans le pays d'Hiroshige et dans sa terre voisine, le gros coup de paresse post-vacances et les jours fériés, il y a des étapes à rattraper ! Rappelez-vous, le 26 mars dernier, on avait halte avec les saltimbanques au long nez...
Notre voyage dans le Tokaïdo ne sera donc pas seulement spatial, mais aussi temporel.
13e relais : Hara
"Le Fuji au matin" (Asa no Fuji)
Le jeudi suivant, le 9 avril, mes maîtres faisaient du tandem dans la magnifique vallée de Gyongju. Ils roulaient sous les cerisiers qui, déjà, commençaient à se faner et à pleurer de tous leurs pétales. Du coup, ils en oubliaient que ce jeudi-là, Hiroshige aurait dû les mener à leur 14e étape, à Yoshiwara, sur un chemin bordé par les rizières. S'ils avaient été sur ce chemin-là, ils auraient pu troquer leur bicyclette contre un cheval... cela n'aurait pas été si mal.
Le jeudi d'après, le 16 avril, nous avions sombré dans les enfers japonaises. Cette fois-ci, nous étions bien dans le pays du Tokaïdo, mais à des kilomètres au sud de celui-ci. Tout près de la terre qui grondait, fumait, bouillonnait. Ironie du sort, les estampes de Hiroshige auraient dû nous mener ce jeudi-là bien loin de la chaleur de Beppu : à Kambara, dans la froideur immaculée de l'hiver.
Le jeudi encore après, le 23 avril, nous étions revenus en France. Mais nous devions être encore un peu en décalage, car nous n'avons pas même pensé que c'était le jeudi du Tokaïdo. Du coup, nous avons manqué la 16e étape qui aurait dû nous mener au bord de la côte, à Yui.
Le jeudi suivant, le 30 avril, c'était la veille du Jour du travail. Alors, je l'avoue, j'ai eu la flemme de prendre mes bagages pour les porter sur le Tokaïdo. Honte à moi qui ai manqué la 17e étape, qui aurait dû me mener sur le fleuve d'Okitsu. Tant pis, j'ai raté les sumos sur leur chaise à porteur !
Et le jeudi après tous ces jeudis, c'est aujourd'hui. Cette fois-ci, je ne rate pas l'étape du jour. Elle me mène exactement là où j'ai envie d'aller en ce jour de printemps : au bord de la mer. Ces voiles blanches rectangulaires m'attendent pour partir à nouveau loin, très loin d'ici. Vous ne croyez pas ?
Jeudi prochain, je n'oublierai plus mon voyage dans les estampes japonaises. C'est promis. J'espère que vous allez reprendre la route imaginaire avec moi.
Notre voyage dans le Tokaïdo ne sera donc pas seulement spatial, mais aussi temporel.
Le jeudi 2 avril, on débarquait à Séoul. On avait des heures de sommeil en retard et on découvrait, non sans un certain effarement, les étranges habitudes alimentaires des Coréens. Du coup, le jeudi 2 avril, on manquait la 13e étape du Tokaïdo, qui aurait dû nous mener à Hara, au pied du merveilleux Fuji-san.
Hiroshige, Sur la route du Tokaïdo13e relais : Hara
"Le Fuji au matin" (Asa no Fuji)
Le jeudi suivant, le 9 avril, mes maîtres faisaient du tandem dans la magnifique vallée de Gyongju. Ils roulaient sous les cerisiers qui, déjà, commençaient à se faner et à pleurer de tous leurs pétales. Du coup, ils en oubliaient que ce jeudi-là, Hiroshige aurait dû les mener à leur 14e étape, à Yoshiwara, sur un chemin bordé par les rizières. S'ils avaient été sur ce chemin-là, ils auraient pu troquer leur bicyclette contre un cheval... cela n'aurait pas été si mal.
Le jeudi d'après, le 16 avril, nous avions sombré dans les enfers japonaises. Cette fois-ci, nous étions bien dans le pays du Tokaïdo, mais à des kilomètres au sud de celui-ci. Tout près de la terre qui grondait, fumait, bouillonnait. Ironie du sort, les estampes de Hiroshige auraient dû nous mener ce jeudi-là bien loin de la chaleur de Beppu : à Kambara, dans la froideur immaculée de l'hiver.
Le jeudi encore après, le 23 avril, nous étions revenus en France. Mais nous devions être encore un peu en décalage, car nous n'avons pas même pensé que c'était le jeudi du Tokaïdo. Du coup, nous avons manqué la 16e étape qui aurait dû nous mener au bord de la côte, à Yui.
Le jeudi suivant, le 30 avril, c'était la veille du Jour du travail. Alors, je l'avoue, j'ai eu la flemme de prendre mes bagages pour les porter sur le Tokaïdo. Honte à moi qui ai manqué la 17e étape, qui aurait dû me mener sur le fleuve d'Okitsu. Tant pis, j'ai raté les sumos sur leur chaise à porteur !
Et le jeudi après tous ces jeudis, c'est aujourd'hui. Cette fois-ci, je ne rate pas l'étape du jour. Elle me mène exactement là où j'ai envie d'aller en ce jour de printemps : au bord de la mer. Ces voiles blanches rectangulaires m'attendent pour partir à nouveau loin, très loin d'ici. Vous ne croyez pas ?
18e relais : Ejiri
"Vue lointaine de Miho" (Miho embô)
"Vue lointaine de Miho" (Miho embô)
Jeudi prochain, je n'oublierai plus mon voyage dans les estampes japonaises. C'est promis. J'espère que vous allez reprendre la route imaginaire avec moi.
1 commentaire:
Oh j'ai le tournis d'être allée si vite aujourd'hui. C'est ce qui s'appelle brûler des étapes !
;-)
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