Avant de partir au Japon, Maître Moun, le grand chef cuisto de la maison, s'était essayé au shabu-shabu, cette fondue Bourguignonne à la mode japonaise (souvenez-vous, c'était lors de la visite de mon pote Roddy !). Ce n'était pas mauvais du tout (non, pour être honnête, c'était même très bon !), mais cela ne nous semblait pas vraiment très japonais. Le hasard en cuisine est parfois bon conseiller, mais il inspire des plats personnels et pas vraiment traditionnels.
Vous comprendrez facilement qu'une fois au Japon, mes maîtres ont voulu essayer le vrai shabu-shabu. Ils ne se sont pas précipités sur le premier restaurant venu, d'autant plus que si la nourriture est bon marché au Japon, ce n'est pas vraiment le cas du shabu-shabu (sans doute parce que c'est un des rares plats à base de viande). Ils ont donc pris le temps de dégoter un restaurant qui mériterait l'entaille faite au porte-monnaie. Et un soir, en se promenant du côté du quartier de Pontocho, à Kyoto, ils ont trouvé LE restaurant qui leur ont tapé dans l'oeil !
Le voici :
Il s'agit d'un restaurant qui borde la célèbre rivière aux canards, la rivière Kamo. La façade est entièrement composée de grandes fenêtres et les clients peuvent manger tout contre la baie vitrée, comme s'ils étaient dehors.
Voici d'autres photos pour mieux se donner une idée de la vie dont on bénéficie :
Mes maîtres ont pris place au deuxième étage, assis à la japonaise devant une grande table basse.
Voici d'autres photos pour mieux se donner une idée de la vie dont on bénéficie :
Mes maîtres ont pris place au deuxième étage, assis à la japonaise devant une grande table basse.
Ils ont commandé leur shabu-shabu. Lentement, la serveuse en kimono a disposé sur la table chaque matériel et chaque met - le réchaud, le pot à sauce, les légumes, la viande... Maître Moun et Geisha Line, comme souvent, ne savaient pas trop comment il fallait s'y prendre : dans quel ordre tremper quoi, etc. Quand ils ont demandé à la serveuse, elle a eu l'air paniqué et, ne parlant pas un seul mot d'anglais, elle s'est mise à faire pleins de gestes. Cela a fait rire de jeunes Japonais qui se trouvaient à la table d'à côté qui, du coup, leur ont aidés à traduire.
Ce n'était peut-être pas le meilleur restaurant de shabu-shabu de la ville (car l'endroit est très touristique), mais mes maîtres se sont tant régalés qu'ils n'ont pensé qu'à faire une pauvre petite photo de leur plat !
Ce n'était peut-être pas le meilleur restaurant de shabu-shabu de la ville (car l'endroit est très touristique), mais mes maîtres se sont tant régalés qu'ils n'ont pensé qu'à faire une pauvre petite photo de leur plat !
C'était un shabu-shabu de printemps. Si mes maîtres l'avaient pris en été, comme en ce moment, ils auraient pu le déguster à la belle étoile, car, comme le racontent ceux qui l'ont expérimenté, aux beaux jours les restaurateurs ouvrent les terrasses le long de la rivère, en installant des pilotis, pour permettre aux clients de profiter au mieux de la belle vue.
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