Aujourd'hui, deuxième jeudi de janvier, je commence vraiment mon voyage sur la route de Tokaido.
Pourtant, je n'ai pas quitté Tokyo. Me voici dans un quartier du Sud de la ville : Shinagawa. C'est le petit matin, le soleil se lève. Mais déjà les restaurants qui longent la côte sont ouverts et attendent leurs clients. Le chemin est emprunté par un daimyô. On ne voit pas la tête de ce gouverneur féodal, qui est cachée par les bâtiments. Mais on distingue le dos des personnes qui composent son cortège : les samouraï, qui portent leur arc sur l'épaule, et les porteurs de bagages, avec leur chapeau arrondi. Je n'arrive pas à voir ce qu'ils transportent dans leurs lourdes caisses.
J'aime à penser que ce daimyo était un des plus grands seigneurs de l'époque. Combien de milliers de koku de riz pouvait-il gagner par an ? Un koku était une unité de mesure de l'époque, équivalent à la quantité de riz mangée par un Japonais en un an, soit 180,39 litres de riz. Si ce daimyo gagnait 10 000 koku de riz, cela signifie que sa richesse lui aurait permis de manger 1 803 900 litres de riz en un an. Ce n'est pas rien.
Y a-t-il quelques dizaines de litres de riz dans les caisses des porteurs ?
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