lundi 13 octobre 2008

Un dimanche au Japon

Dimanche matin, à l'aurore (bon, OK, il était 9h30 passées !), Geisha Line a usé de ses charmes auprès de son Maître Moun de mari. Elle a pris une voix sulfureuse et lui a murmuré à l'oreille : "Dis, tu me fais des makis pour mes copines et moi ?" Le Moun a un petit peu grogné/râlé/gromelé pour la forme, mais s'est patiemment exécuté (avait-il seulement le choix diront mes lecteurs anti-féministes ?).
Quelque temps plus tard, Geisha Line, en indigne épouse, a abandonné son cher et tendre, tout seul devant un plateau-repas diététique et des dessins animés racontant des histoires de méchants guerriers. L'homme était en mauvaise posture, quand Geisha Line a claqué la porte d'entrée...

(Observez le regard fourbe et intéressé du félin).

... mais qu'importe et vive la liberté, s'est-elle dit très égoïstement ! C'est que Geisha Line avait rendez-vous avec ces (nouvelles) copines du swap japonisant Sakura Wam. Premier passage de l'autre côté de l'écran de l'ordinateur grâce à ce blog : il fallait fêter cela par un repas nippo-parisiano-lorrain digne de l'événement :
(Non, il ne s'agit pas d'un pique-nique de clodos !
Vous pouvez cliquer sur la photo et jouer à "Où est Paddy ?")


Il faisait un temps magnifique - un vrai été indien aux couleurs d'automne. Seul représentant ovin au sein d'un groupe exclusivement féminin, je me suis dit que j'allais parader au milieu de mes admiratrices. Mais lorsque Geisha Line m'a sorti de son sac, j'en ai entendu dans l'assemblée qui se sont écriées : "Mais il est tout petit Paddy !" et même une qui s'est exclamée, sans aucun tact "Mais il n'est plus tout jeune, on voit qu'il a vécu !". Hum, hum, heureusement que je ne suis pas susceptible, les filles, parce que j'aurais pu le prendre très mal, n'est-ce pas ! Heureusement, il m'a été épargné la remarque fatale qui, généralement, me laisse de glace : "Mais tu es tout sale, Paddy !".

Bref, après avoir pique-niqué, les copines de Geisha Line ont été tout d'un coup toutes excitées. C'est que, avec fébrilité, elles se sont échangées leurs réalisations swappesques !

Mimi Kaolin a offert à Geisha Line un sac à main vintage hyper mode, imaginé et fabriqué avec le tissu d'une ceinture (obi) de kimono directement importé du Japon. Geisha Line adore l'idée d'avoir un sac qui, il y a quelques années, était un morceau de vêtement porté par un Japonais vivant à des milliers de kilomètres de là. Quant à moi, j'ai trouvé l'astuce pour me glisser habilement dans le sac et en profiter pour voir le paysage tout en me laissant porter : quel style, n'est-ce pas ?
En revanche, dès que le Ninja félin a aperçu le sac, elle s'est précipitée sur la chaînette métallique et il a fallu planquer le joli cadeau !
En tous les cas, mille mercis Mimi ! Et j'attends l'autre partie du swap : j'ai hâte de connaître la petite copine que tu m'as inventée !
De son côté, Noueuse d'aiguillette a déballé les cadeaux réalisés par les mains gauches de Geisha Line. Les voici pris en photo :


La pièce maîtresse est un tablier à la japonaise qui a valu quelques heures de couture à Geisha Line et à sa Mamicha. Porté, ça donne quelque chose comme ça :

Pour les petites babioles à côté, il s'agit de :
- une pochette à trois entrées, savamment inspirée du pliage origami. Ma maîtresse a trouvé le modèle sur My little Mochi, un site anglais (ici le tuto en PDF) ;
- un petit chat en papier mâché trouvé dans une superbe boutique de la rue de Rennes ;
- quelques sachets de thé vert, à boire délicatement avec de la musique zen en fond sonore pour faire style genre "je suis au Japon" ;
- deux petits sachets de furikake "Hello Kitty". Noueuse, je n'ai pas eu le temps de t'expliquer ce que c'était : le furikake est un condiment à base de sésame, varech, poissons séchés, qu'on met sur du riz blanc pour l'assaisonner. J'espère qu'en arrivant chez toi tu n'as pas cru que c'était de la nourriture de poisson d'aquarium (ça y ressemble beaucoup, c'est vrai !) ! Les Moun adorent ça (le furikake, pas la bouffe pour poisson, einh, bien sûr !) ;
- une guirlande Grues porte-bonheur, à suspendre de préférence hors d'accès d'un chat joueur :


Mais trêve de matérialité, ce petit groupe de dames ne s'était pas rassemblé seulement pour bouffer et s'offrir des cadeaux ! Le rendez-vous était fixé aux jardins Albert Kahn, tout au bout de la ligne 10, à Boulogne-Billancourt.
A peine les portes du jardin franchies, nous nous sommes crus ailleurs. Loin, très loin de Paris : dans la forêt vosgienne où, derrière les sapins, semblaient se cacher des lutins maléfiques ; dans un jardin anglais où j'aurais bien aimé pouvoir me rouler dans la belle pelouse verte ; dans une belle roseraie où j'ai regretté que ce ne soit plus la saison des roses... Mais aussi et surtout dans un vrai jardin japonais, dans lequel les feuilles rougies des platanes formaient de magnifiques touches de couleur !


Albert Kahn était un riche banquier du début du XXe siècle. De retour d'un voyage au Japon (et à l'époque rares encore étaient ceux qui faisaient le voyage vers ce lointain pays), il eu l'idée de recréer aux portes de Paris un jardin à la japonaise. Il recruta des jardiniers japonais et, dit-on, fit ramener en kit des maisons du Japon. Aujourd'hui, à ce premier "village japonais" créé en 1898 s'ajoute un jardin japonais datant de 1990 et conçu par un paysagiste japonais. Petit pont de bois rouge, collines de mousse, point d'eau envahi par les carpes multicolores, lanternes de pierre... on se croirait vraiment au Japon, dans un jardin de Kyoto !

Comme je suis un mouton sauvage, j'aurais bien zappé les dizaines de touristes qui piétinaient autour de moi (il aurait fallu pouvoir venir en semaine plutôt qu'un dimanche après-midi !). Mais bon, ne faisons pas notre prétentieux. C'était une superbe façon de s'initier à l'art des jardins japonais.

Pour de plus belles photos, je vous invite à aller voir le site d'Avalina, notre comparse de swap !

Jardins Albert Kahn
14, rue du Port
92100 Boulogne-Billancourt
Métro Pont de Saint-Cloud
Ouverture : tous les jours sauf le lundi (fermé en hiver).

4 commentaires:

Anonyme a dit…

Ahh ce jardin, c'est toute ma jeunesse (enfin, le début car elle n'est pas finie ;-)

Tiens ! Sur l'avant dernière photo on aperçoit Maître Moun et sa chère Geisha Line vêtue de son beau manteau rouge...

Anonyme a dit…

Cher Padoule, tu as eu une jeunesse dorée dans les beaux quartiers dis-moi...
Ah, et je reconnais ton petit côté taquin par tes remarques !
Mais que vois-je, n'est-ce pas toi que je vois sur la première photo du jardin ? Si, si, regarde-bien, sur la gauche en arrière-plan : tu es juché sur une pyramide de pierres, dans la position du Penseur de Rodin ! Sacré Padoule, pourquoi n'es-tu pas venu nous faire un petit coucou ?

Anonyme a dit…

Tes makis et gateaux japonais étaient excellents et dépaysants, un vrai plaisir. Quant à Paddy, j'espère qu'il n'est pas trop vexé, mais j'aurais bien aimé voyagé autant que lui !!! Au plaisir de revoir Paddy bientôt ! Au fait, tes photos sont superbes, j'aime bien la première avec l'arbre et les pierres.

Anonyme a dit…

Ne t'inquiète pas, Avalina, Paddy en a vu d'autres ! Mais c'est vrai qu'il a de la chance d'avoir voyagé autant !

Je vais mettre en ligne des photos d'un jardin que nous avons vu à Kyoto pour pouvoir comparer avec ce jardin vu hier.

Tes brioches étaient super bonnes ! Dommage qu'on n'ait pas un boulanger comme ça en bas de chez nous !

Ah, et puis as-tu mis les photos sur Picasa ? Je n'ai rien reçu...