mercredi 1 octobre 2008

Le top 5

Chacun sait que je suis une pauvre petite chose fragile. Si, c'est vrai ! Mettez-vous à ma place : imaginez quel calvaire serait la vie pour vous si, comme moi, vous mesuriez 16 cm de haut (du sommet du chapeau à la pointe du pied), et si vous aviez à partager votre quotidien avec un chat obsédé par les peluches et prêt à tout pour s'en mettre une sous la dent. Je veux dire, bien sûr, un vrai chat, avec des poils (de plusieurs couleurs), des puces (peut-être), mais surtout des griffes (pointues) et des crocs (acérés). Pas comme ces chats artificiels croisés dans une boutique au Japon :

(J'ai retrouvé cette photo dans mes archives et, soit dit en passant, 400 yens le petit Maneki Neko, c'est pas bien cher ! Peut-être que si j'en avais acheté un, c'est lui qui serait devenu la cible du Ninja... Damned, une occasion manquée !)

Bref, je suis une petite chose fragile, disais-je. Mais je suis altruiste et je pense aux autres petites choses fragiles du monde entier qui, dans la terreur et l'angoisse, me lisent de l'autre côté de leur écran. Car je sais d'expérience que je ne suis pas le seul à être victime de la tyrannie du Monstre. Regardez donc cette photo montrant le piège dans lequel nous avons été embarqués il y a quelques mois, mes amis et moi. Vous reconnaissez en bas à droite l'ami Roddy, mon compatriote adoré.

Pour venir en aide à tous ces malheureux, voici donc, en exclusivité pour mes lecteurs félinophobes, un palmarès de mes meilleures méthodes de protection contre les incursions des chats dans votre sphère privée :

Top 5 des armes anti-chats
(testées et approuvées par Paddy, au prix de sa vie)

Number one : la peau de citron
Cette méthode est la plus écologique qui soit. Il vous suffit de disposer un citron épluché devant le chat. Celui-ci va aussitôt se mettre à cligner des yeux et à reculer. S'il est téméraire (comme Mina), il osera tendre une patte d'attaque, toutes griffes sorties, sur la pelure du citron. Mais ce geste amplifiera sa peur, puisque en tapant sur le citron il amplifiera les zestes acides à l'origine de sa frayeur.
Avantages : fonctionne tout aussi bien avec une peau d'orange ou de clémentine, voire de pamplemousse.
Inconvénients : vous risquez la scène de ménage lorsque votre femme, poussant le lit pour faire le ménage (mais si, ça arrive parfois), trouvera sous vos vieilles chaussettes sales votre provision de peaux de citrons complètement desséchés.

Number two : le coup du torchon
Cette méthode exige un certain doigté - une certaine poigne diront d'autres. Il s'agit de faire claquer violemment un torchon, sans pour autant toucher un poil du chat (conformément aux principes élémentaires de la Convention Internationale de Protection des Chats). Le bruit du chiffon frappé devrait effrayer votre minou. En tout cas, avec Maître Moun ça marche bien puisqu'à peine a-t-il mis la main sur le torchon que le chat se barre en courant (preuve qu'il doit y avoir du tyran chez Maître Moun...)
Avantages : parfois, par inadvertance pas du tout voulue (forcément, vous me connaissez !), votre coup de torchon peut toucher le chat et lui faire un petit bobo... Quoi ? qui a dit que ça c'était un inconvénient ????
Inconvénients : ça ne marche pas avec tout le monde. Par exemple, Geisha Line a beau faire claquer son torchon, le chat la regarde avec des yeux ahuris, l'air de dire "c'est quand que tu finis ton numéro de dresseuse de cirque pathétique".

Number three : la méthode chimique
Cette méthode suppose un petit investissement financier. Il existe dans le commerce des repousseurs de chat à base de phéromonones de synthèse censées apaiser (!!!) le félin. Il suffit de vaporiser le produit à l'endroit où la bête se rend et, normalement, celle-ci ne devrait pas revenir avant un moment.
Avantages : à vrai dire, j'en vois pas vraiment...
Inconvénients : une forte odeur jugée nauséabonde par les humains et les moutons en peluche. Essayez de dormir dans une chambre bombardée de phéromones apaisantes, vous verrez si vos narines sont apaisées ! (Qui plus est, cela ne crée pas une ambiance top romantique dans la chambre à coucher.)

Number four : l'enfermement carcéral
C'est la méthode infaillible utilisée par mes maîtres à chacun de leurs repas. Elle consiste à enfermer le chat dans une pièce séparée, puis à se mettre des boules Kiès dans les oreilles... et à profiter de la quiétude miraculeusement gagnée.
Avantages : la paix royale qui en découle ! Mes maîtres peuvent manger des sushis assis sur leur chaises japonaises (donc au ras du sol) sans risquer le moindre coup de patte. Quant à moi, je peux vaquer à mes occupations sans avoir à être toujours sur qui-vive.
Inconvénients : les bouchons dans les oreilles ne permettent pas la communication aisée entre les personnes. Mais, si vous enlevez vos protections auditives, le niveau sonore des miaulements déchirants derrière la porte risque de devenir rapidement insupportable et vous inciter à céder immanquablement à l'appel capricieux de la bête emprisonnée.

Number five : le doudou-pour-mari
Alors ça, c'est une toute nouvelle méthode, encore en phase d'expérimentation. Comme toutes les grandes découvertes scientifiques (rappelez-vous du type à la pomme), elle a été trouvée par le plus grand des hasards. L'autre week-end, ma maîtresse était de nouveau dans sa phase "je couds donc je suis". Elle s'est dit qu'elle allait fabriquer un doudou pour la Moun Dernière génération qui est née il y a une dizaine de jours. Mais quand Maître Moun a vu à quoi allait ressembler le doudou, il a décidé qu'il voulait le garder pour lui. Geisha Line a donc finalisé le doudou en l'adaptant aux désirs de Moun : il fallait que le doudou-pour-mari (= DPM) soit extra plat pour entrer aisément dans la valise lors de ses prochains déplacements professionnels à travers la France (et même le monde). Quelques coups d'aiguille plus tard, cela a donné ça :

Ce DPM est un chat noir à culotte de cheval (il a séché les cours d'abdo-fessier de Geisha Line) au regard halluciné (notez les yeux très Flower Power) et à la robe de tissu d'inspiration japonaise.

Moun a présenté son DPM à Mina et, ô miracle, celle-ci a hérissé ses poils, s'est plantée sur ses pattes arrière et a eu une violente convulsion :

Moralité : les chats sont des animaux tellement effrayants qu'ils finissent par avoir peur d'eux-mêmes !

2 commentaires:

Elodie a dit…

Cette dernière méthode me semble particulièrement efficace ! En voici d'ailleurs un autre témoignage :
http://www.maliki.com/strips/strip_epouvantail.jpg
^^

Anonyme a dit…

Ah, trop drôle cette BD ! ça se passe EXACTEMENT pareil à la maison !
Merci du lien, Elodie !